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NOTE D'INTENTION

ET PHILOSOPHIE

DU PROJET

Sendres Cedrés Casuriaga

J’aimerais que «Danser la Paix» donne envie de vivre en Paix et de travailler pour la Paix.

Plus que jamais, je pense qu’il est indispensable de montrer au plus grand nombre, qu’il est possible d’atteindre la paix collective par la « paix intérieure ».

Je suis intimement convaincue que cet état de «paix intérieure » génère de la confiance en soi et l’envie de trouver des solutions pour la plupart des problèmes économiques, écologiques et sociaux que nous rencontrons déjà et qui risquent de s’exacerber dans le futur.

En multipliant les « expériences de paix » dans différentes villes du monde, ces précieux petits moments de « paix intérieure » vécus collectivement, je réussirai dans un premier temps à créer « une vague de paix » dans le monde entier, en espérant qu’elle réveille l’envie de libérer l’énergie d’Amour sur la Terre.

Ceci peut sembler ambitieux et utopique, mais j’adhère entièrement à la pensée de notre cher monsieur
Antoine de Saint Exupéry :


«L’impossible recule toujours quand on marche vers lui»
                                                                                                                                                                                                   
J’ai la certitude intérieure que l’amour est l’une des clés majeures pour que chacun se sente pleinement épanoui(e), libre et heureux dans ce monde et que de fait, l’humanité se révèle et se transforme. L’Amour et la Paix sont proches dans leurs vibrations et leurs réciprocités. L’Amour nous apporte la Paix. La Paix nous ouvre à l’Amour. Dans un sens ou dans l’autre, il semble qu’ils soient intimement liés.

Alors, l‘idée de réveiller la Paix en chacun pour amener cette paix au-delà des frontières m’a saisie au vol. Cette réalisation est en accord avec mes valeurs, mon œuvre et ma contribution au monde : tout commence en soi, l’amour comme la paix

Ainsi, quoi de plus délicieux que cette Paix qui se déverse en soi et qui se diffuse à travers nous jusqu’à atteindre nos proches, notre environnement quotidien (travail, amis, enfants) et se propage encore et encore, plus loin comme une « contamination » de cette vibration ou plutôt devrait-on dire, un alevinage des environnements humains pour que la Paix jaillisse.

Car c’est bien de cela dont il s’agit : toucher au plus profond de nous cette Paix, la laisser se diffuser, laisser émerger l’amour qui en découle et laisser son pouvoir transformer nos peurs, qui sont la source de toute violence. C’est pour cela que lorsque nos peurs les plus enfouies remontent, nous devons les traverser pour laisser place à la Paix au sens large.
C’est ce que mes « danses pour la paix » me permettent de faire, tout comme les postures de Yoga (mais « en mouvement ») : elles donnent les informations à nos cellules pour affronter nos peurs et créer un monde meilleur.

Pour réussir ce pari, j’ai dû travailler sur moi ce qui m’a permis de prendre conscience et d’approfondir ma capacité d’être en empathie. “L’empathie est pleinement associée à l’altruisme et à la compassion” (Matthieu Ricard). J’aime la définition de l’amour altruiste comme «le désir que tous les êtres trouvent le bonheur et les causes de ce bonheur.»

Ce désir altruiste s’accompagne d’une constante disponibilité envers autrui, alliée à la détermination de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider chaque être en particulier à atteindre un authentique bonheur.

Le bouddhisme rejoint sur ce point Aristote pour qui «aimer bien» consiste à «vouloir pour quelqu’un ce que l’on croit être bien» et «être capable de le lui procurer dans la mesure où on le peut.»
La compassion est la forme que prend l’amour altruiste lorsqu’il est confronté aux souffrances d’autrui. Le bouddhisme la définit comme «le souhait que tous les êtres soient libérés de la souffrance et de ses causes».

Cette aspiration doit être suivie par la mise en œuvre de tous les moyens possibles pour remédier à ces tourments.
L’empathie est la capacité d’entrer en résonance affective avec les sentiments d’autrui et de prendre conscience cognitivement de sa situation. L’empathie nous alerte en particulier sur la nature et l’intensité des souffrances éprouvées par autrui. On pourrait dire qu’elle catalyse la transformation de l’amour altruiste en compassion.

En préparant ce projet, j’ai aiguisé de plus en plus mon observation des êtres qui m’entourent, ainsi que de ceux qui habitent dans ces zones dites “en guerre” de la planète. J’ai développé la capacité de “ressentir l’autre de l’intérieur” en faisant une projection mentale de moi-même dans un individu auquel je m’associe subjectivement. Ensuite, je me projette par mon imagination dans l’expérience vécue par cette autre personne.

L’empathie peut être déclenchée par une perception affective du ressenti de l’autre ou par l’imagination cognitive de son vécu. Dans les deux cas, j’ai clairement fait la distinction entre mon ressenti et celui d’autrui, à la différence de la contagion émotionnelle durant laquelle cette différenciation est plus floue.
L’empathie affective survient donc spontanément lorsque j’entre en résonance avec la situation et les sentiments de cette autre personne, avec les émotions qui se manifestent par ses expressions faciales, son regard, le ton de sa voix et son comportement.
La dimension cognitive de l’empathie naît en évoquant mentalement une expérience vécue par autrui, soit en imaginant ce qu’elle ressent et la manière dont son expérience l’affecte, soit en imaginant ce que je ressentirai à sa place.
Confrontée aux souffrances de ces gens, l’empathie me conduit à cette motivation altruiste : danser pour la paix, donner envie de paix, créer la paix.

L’empathie, donc, est une attitude rendue possible par un travail sur soi, avant de s’adresser à l’être humain.

C’est pour cela que je cherche à être le plus proche de moi, être dans mon axe, en harmonie, afin de faire partir chaque mouvement du plus profond de mon être.  
Je suis Yoguini, je pratique le Yoga ainsi que la méditation depuis mon enfance et je suis devenue pour ainsi dire une «professionnelle du Yoga». Aujourd’hui, cette méthode ancestrale imprègne ma vie et tout ce que je fais.

Quand j’exécute ces « danses », comme lorsque je réalise des postures de Yoga, ma respiration devient conscience, mon corps se renforce, et je ressens un effet positif sur mon mental et mon âme. L’exécution de ces « danses » me donne accès à des sources d’énergie insoupçonnées et me permet d’expérimenter une sensation de bien-être physique très intense. Elles ont un effet spirituel profond :
elles me libèrent de toutes sortes de peurs et rendent possible un développement de la confiance, une attitude positive et une détente mentale. La différence avec le Yoga réside dans le fait que lorsque je danse, je suis dans une démarche communicative, je pars de mon « être intérieur » et ce, dans un but très précis : transmettre aux gens une sensation de bien-être profond qui va se développer au fil des jours, générant également chez eux l’envie de reproduire l’expérience et de cultiver cette « paix intérieure ».

La musique joue un rôle très important dans ce projet, et même s’il n’y en a pas lors de mes performances, elle reste toujours présente dans ma tête. La danse et la musique sont des activateurs de vibrations curatrices. Elles transforment mon corps, jusque dans mes cellules. Le message de paix devient donc compréhensible par mon mental et par mon corps.
Les « danses pour la paix », sont un véritable mode d’emploi concret et vibratoire en faveur de l’éveil. « Leur élan entraînera de nouvelles personnes dans le chemin de conscience et d’unité ». Et c’est bien de cela dont le monde a besoin aujourd’hui. J’ai vu tout de suite un potentiel « d’éveil de masse ».
Avec « Danser la Paix », je veux créer un mouvement de révolution intérieure par la Paix. Loin de toute adhésion à n’importe quelle « philosophie holistique », mais ancrée dans le temps de la physique quantique, je crois au potentiel du geste et de l’acte minimaliste.

Cette proposition a son origine dans mon expérience personnelle ; issue d’un peuple ayant subi le génocide, j’ai appris à guérir mes blessures pour trouver la « paix intérieure » qui me permet de vivre avec cette masse de visions et de sons, des perceptions tactiles, olfactives et gustatives qui habitent avec douleur et violence mon corps. Toutes ces sensations et images se sont gravées dans les gênes de mes ancêtres, constituant une information génétique transmise de génération en génération dans nos veines, me rappelant en silence, comme si les morts sortaient de la terre, ce fantôme invisible, le génocide qui hante toutes les consciences.  

Je suis descendante d’un peuple amérindien du Cône Sud, ayant été l’objet d’un génocide et d’un ethnocide féroce et efficace. L’héritage de ce peuple Charrúa dont ma famille m’a fait comprendre dès petite qu’il ne fallait pas en être fière et encore moins le faire savoir dans notre entourage, a été depuis mon enfance mon «univers secret».
J’y communiquais avec l’esprit de la grand-mère de ma grand-mère, qui avait vécu jusqu’à 115 ans, et privée de toute forme de transmission directe de cet héritage, j’ai fait mes propres recherches auprès des témoignages de mes tantes, des récits des Jésuites décrivant mes ancêtres dans leur environnement, des contes d’horreur passés de génération en génération (de femme en femme de la famille) décrivant des situations de la vie quotidienne des femmes et hommes de ce peuple déjà privé de liberté à l’époque.

J’ai fait des recherches auprès des auteurs uruguayens, des écrivains, des historiens et archéologues, et j’ai découvert des « négationnistes » parmi eux, comme dans chaque dénonciation d’un génocide.

Grâce à toutes ces informations, j’ai recrée un univers Charrúa, mon Univers Charrúa.

Cependant, mon cœur était empli de rancœur et de sentiments de vengeance que j’ai voulu expulser aussitôt de moi, j’avais besoin de retrouver la paix en moi, cette paix intérieure que j’atteins et renouvelle avec chaque création : le théâtre, la musique, le cinéma et ces « danses pour la paix » m’aident à travailler la guérison de mon cœur meurtri par tout ce conglomérat de barbarie et de violence auquel je me suis affronté dès que j’ai commencé à approfondir ma recherche.

La régénération est longue et parfois emplie de larmes, mais sans ce travail de guérison, le cœur reste affaibli et on peut très facilement succomber au «traumatisme par procuration». La libération émotionnelle est la seule chose qui nous sauve. La libération profonde sauve des vies. Ça ne suffit pas de guérir les blessures physiques : « Chaque homme, chaque femme, au Rwanda, est un îlot posé sur du vide », explique un personnage de la pièce Corps et voix, présentée pour la première fois à Kigali le 28 mai 2000.
Six ans après le drame, il ne reste aucune trace apparente de la violence qui a balayé le pays entre avril et juillet 1994, faisant entre 500 000 et 1 million de morts, pour une population d’environ 7 millions d’habitants. Pourtant, «les cadavres jonchaient les rues, le pays sentait le sang, on poussait une porte et des centaines de corps vous tombaient sur les pieds», raconte Alphonse, médecin rwandais exilé en France, rentré à Kigali deux mois après les événements.

En quelques années, le petit état de l’Afrique des Grands Lacs a complètement changé de physionomie. Carole, jeune comédienne, raconte que, six mois après les massacres, la population s’est mise à reconstruire frénétiquement : « les gens travaillaient seize heures par jour. Il fallait rétablir les administrations, nettoyer les rues, s’occuper des rescapés.»

Une impressionnante énergie vitale émane de ce pays où, aujourd’hui encore, on retrouve des charniers, par hasard, ou lorsque l’un des 120 000 prisonniers indique les lieux aux autorités (20 620 prévenus ont avoué leur crime). Cet activisme cherche sans doute à masquer le gouffre béant de la souffrance, du non-dit et du ressentiment, provocant des traumatismes insurmontables, détruisant des centaines de vies en allant jusqu’au suicide, car l’être intime de l’individu, là où se trouve sa force de vie a été brisé.

J’ai réussi à surmonter ça et à trouver la «paix intérieure» qui m’a permis d’accepter et de vivre avec ça, grâce au travail que j’ai entamé avec la danse et la musique, dans l’esprit du Yoga. Maintenant je propose aux gens de ces pays qui sont en reconstruction de vivre cette expérience profonde, intense et puissante qui m’a permis de surmonter l’état de choc et aimer la vie en paix plus que jamais, pour qu’ils arrivent aussi à vivre avec ce passé si présent.

Maintenant, d’une façon plus générale, c’est le « Tempo » (le temps) du partage, je veux partager cette expérience de Paix avec chaque individu de ce monde, (et pas seulement avec les peuples ayant subi un génocide)… Je me rendrai, d’abord là où la paix a été brisée avec les armes et où les morts et persécutions font le quotidien de populations entières, puis j’irai aux mémoriaux des génocides (reconnus ou pas par l’ONU), et enfin, dans les villes de pouvoir du monde entier où la Paix et la Guerre se « fabriquent ».


Sendres Cedrés Casuriaga


 

© 2019 par Médiane - art & com'

DANSER LA PAIX

Projet de film documentaire proposé par

​

SENDRES CEDRÉS CASURIAGA

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